24 avril 2024

Rallye dans le Chinonais & la vallée de l’Indre Vendredi 23 juin 2006

C’est A 9 heures précises, ce sont quatorze Rolland-Pilain qui prennent le départ, la RP de Philippe Van der Meulen reste à Joué, notre ami ne pouvant être avec nous ce matin en raison d’ obligations professionnelles. Mais il est quand même moralement présent puisqu’ il a mis à notre disposition, à titre de voitures de liaison, deux superbes cabriolets Saab avec des chauffeurs de luxe, des étudiants de l’ école Supérieure de Commerce de Tours.
Deux sympathiques motards de l’ écurie  » les Cambouilles tourangeaux  » nous accompagnent également et nous faciliteront bien la tâche aux carrefours. La RP de Patrick Renaudin n’ ayant pu être restaurée pour ce centenaire, il se dévoue au volant de l’ indispensable dépanneuse.

L’ itinéraire a été savamment établi pour nous faire quitter Joué-les-Tours par des petites routes peu fréquentées, mais il faut bien à un moment ou à un autre en croiser de plus importantes et c’ est là que nos accompagnateurs nous apportent une aide bienvenue.

Apres avoir longé le Cher du coté de Savonniéres, premier regroupement devant le château de Villandry. C’ est un peu un supplice de Tantale pour ceux de nos hôtes qui ne connaissent pas la Touraine que de s’ arrêter en face de ce joyau de la Renaissance et de ses célébrés jardins sans pouvoir les visiter.. mais le programme de la journée, concocté par Claude Marché et Christian Soyez, a des objectifs beaucoup plus inédits que la traditionnelle tournée des Chateaux de la Loire.

Aprés Villandry, c’est bientôt la traversée de la forêt de Chinon. Le temps est superbe, le soleil ne tape pas trop fort, les petites routes que nous empruntons, notamment la Route forestiére de la Pucelle, sont trés belles et à peine plus fréquentées qu’à l’ époque ou Jeanne d’Arc les a parcourues. La promenade est idyllique et nos Rolland-Pilain roulent allégrement, se croyant rajeunies de 80 ans.

Puis nous atteignons le célébré vignoble de Chinon. Le premier arrêt a lieu aux caves Angelliaume à Cravant. Une surprise nous y attend : outre la traditionnelle (et ..généreuse) dégustation, c’ est un véritable Musée que nous visitons vieux outils de vignerons, locomobile, alambic, tracteur et, plus inattendu, un superbe carillon qui a dû faire l’ orgueil d’ un beffroi du Nord mais ne semble nullement dépaysé sous le ciel de Touraine. Et nous ne sommes pas au bout de nos étonnements: orgues limonaires, orchestre local de jazz reconstitué en figures de cire grandeur nature… Hélas il faut écourter.

Les belles souffrent un peu !

Première alerte, trois Rolland-Pilain manquent à l’ appel et pourtant la voiture-balai (la Saab du « Directeur de la course ») et la dépanneuse qui l’ accompagnait n’ ont rien vu sur les bas-côtés.
Grâce aux « portables », les égarés sont localisés rapidement et nous rejoignent. Ils avaient raté un carrefour malgré un « road-book » pourtant remarquablement précis.

Après le repas, première émotion.. mécanique: la direction d’ une RP donne des inquiétudes à son conducteur, manifestant une tendance à l’ indépendance (qui n’ a rien à voir avec les roues du même nom). La voiture est donc chargée sur le plateau, les deux passagers recueillis par d’ autres participants et la promenade se poursuit.
Nous passons devant Ussé, le splendide château de « la belle au bois dormant ». Nos Rolland-Pilain s’ efforcent d’ être les plus silencieuses possible pour ne pas éveiller la belle .Après la cave Angelliaume le matin, c’ est le « musée » de la « poire tapée », une autre spécialité du Chinonais, qui nous attend … Rivarennes. Vidéo sur la manière de fabriquer cet excellent produit et dégustation : la poire séchée est vraiment tapée puis, une fois bien aplatie, elle est trempée dans du vin (de Chinon) pour la faire regonfler. Le résultat est tout à fait remarquable.
Etape suivante : arrêt-buffet à Cheillé, chez nos amis de « La Poule Couasse » dont certains d’ entre nous ont déjà pu apprécier la qualité de l’ accueil en d’ autres occasions. Ce groupe de passionnés de la vie rurale d’ antan rassemble du vieux matériel agricole et fabrique des fouaces et autres galettes et pains d’ autrefois. Dégustation, avec rillettes et autres amuses-bouche du cru, arrosés bien sûr, le tout au son du cor de chasse.

Puis retour sur Tours, via la vallée de l’ Indre et Saché. Après Rabelais, c’ est Balzac qui nous fait les honneurs de son petit coin de campagne, qu’ il chanta avec beaucoup de lyrisme dans « Le lys dans la vallée ». Pour ceux qui préfèrent l’ art moderne à la littérature, on peut y admirer quelques oeuvres du célébré artiste américain Calder, qui était tombé amoureux, lui aussi, de ce site enchanteur.

Regroupement à la Gloriette
les RoP y faisaient leurs essais
de vitesse dans les années 20 !

Les RP prêtes pour une entrée triomphale dans Tours

A l’ entrée de Tours, regroupement à la Gloriette (ou les Rolland-Pilain faisaient leurs essais de vitesse dans les années 20 !), prés d’ un camp de gens du voyage non prévu au programme… 120 kilomètres ont été parcourus par nos vaillantes montures et une seule a eu recours aux services de la dépanneuse.
Le bilan est excellent. La police municipale nous attend là, en vue du défilé triomphal qui va nous conduire jusqu’à l’ Hôtel de Ville- Ce défilé est certes triomphal, puisque nous avons le privilège de rouler sur la voie centrale de l’ avenue de Grammont, exclusivement réservée aux bus en temps normal, et que nous passons tous les (nombreux) carrefours sans avoir à nous arréter. Mais le public est assez clairsemé dans les rues et à peine plus nombreux aux abords de l’ Hôtel de Ville. Faut-il accuser la nonchalance tourangelle ? Non, la cause en est un certain… Mondial de football : l’ équipe de France joue ce soir-là . Concurrence déloyale !

Nous sommes reçus par une représentante du Maire de Tours qui inaugure avec nous cette exposition et, après les « inévitables » allocutions, nous lui remettons à titre de remerciements la médaille du centenaire Rolland-Pilain. Un non moins « inévitable » (mais bien agréable) , vin d’ honneur nous est servi, puis un excellent dîner nous est offert dans la somptueuse salle des mariages : la mairie a pensé à tout et un téléviseur retransmet « le match » sans le son toutefois, ce dont se réjouissent les non-fans de foot (si ! si . il y en a).

Vers 21 h 30, retour à l’ hôtel, toujours escortés par la police municipale, toujours sur la voie des bus, et toujours en ignorant les feux rouges. On ne s’ en lasse pas .A notre arrivée à l’ hôtel, on nous signale à la réception qu ‘une de nos voitures est en panne devant l ‘Hôtel de Ville. La dépanneuse décharge donc la blessée de l’ aprés-midi et retour en ville pour récupérer la malade.

    

La journée en images

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